Au fur et à mesure des discussions et des débats qui animent la communauté du coworking à travers le monde, un certain consensus s’est peu à peu dessiné autour des valeurs spécifiques au coworking. Les réflexions ont été menées par des acteurs tels que Citizen Space, Indy Hall, ainsi que par les membres de la communauté du Coworking Group.
Ces échanges ont abouti à la définition de valeurs centrales du coworking qui peuvent être résumées en 5 piliers :
L’objectif des billets qui suivent sera de détailler, de préciser ce que recouvrent ces valeurs, ce qu’elles signifient vraiment pour les acteurs du coworking et ce qu’elles impliquent à tous les niveaux de l’organisation et de la gestion de ces espaces collaboratifs.
Car il ne suffit pas d’affirmer des valeurs comme des déclarations de bonnes intentions ; celles-ci doivent être inscrites dans l’ADN du mouvement du coworking.
Je me suis inspiré d’une série d’articles très intéressants d’Alex Hillman que je vous remets ici :
1/ Durabilité
Super Green ?
Lorsque l’on parle de durabilité, de pérennité, on pense immédiatement aux effets écolos du coworking. Mutualiser les ressources et limiter les déplacements professionnels, c’est forcément écologique mais il me semble que là n’est pas le point central. Plus exactement, l’aspect écologique semble tellement aller de soit qu’il ne peut pas véritablement être considéré comme une valeur en tant que telle. Etre un « acteur écologiquement responsable » aujourd’hui, c’est un peu comme dire qu’une entreprise place « l’efficacité » dans ses valeurs… C’est un bon objectif, mais pas une valeur pour elle-même.
L’indépendance est le meilleur gage de pérennité
A mon sens, être promoteur de la valeur pérennité, c’est avant tout s’assurer que ce que l’on fait doit pouvoir être fait aussi longtemps que nécessaire, c’est construire sur la durée. En d’autres termes, il s’agit de faire en sorte de ne pas dépendre de ressources extérieures pour se maintenir, grandir et prospérer.
Une communauté qui peut se nourrir elle-même est libre. Si elle n’y parvient pas, elle ne l’est pas. Tout simplement.
Si l’espace de coworking n’est plus utile à ses membres, il s’éteindra ou évoluera naturellement et cela sera somme toute assez logique, mais une communauté qui est exposée au risque de disparaître parce que son modèle dépend de facteurs externes n’est non seulement pas libre, mais elle n’est pas durable.
Lors de la création d’Indy Hall, Alex Hillman et Geoff DiMasi ont cherché à s’assurer de l’autonomie de l’espace. « Il faudra être en mesure de pouvoir couvrir nos charges et de se laisser une marge de croissance, grâce aux seules contributions des membres » se sont-ils dit. « Ainsi ce sont les membres seuls qui auront en main leur destin et l’espace vivra tant qu’ils voudront qu’il vive ».
Relations Durables
Les relations qui naissent dans les espaces de coworking ont elles aussi vocation à être durables. A l’inverse des séances de Networking ou les speed dating entrepreneurials qui se terminent souvent par des discussions formatées et des distributions de cartes frénétiques, les relations entre coworkers se développent sur la durée, et se tissent au fur et à mesure, sans obligations particulières.
Les espaces de coworking cherchent donc à se construire sur des bases solides. Ils privilégient la recherche d’autonomie à travers un business model viable et les relations vraies aux rencontres précipitées…
Je continuerai l’exploration des autres valeurs dans mes prochains billets. D’ici là, n’hésitez pas à réagir !
la suite! la suite!
La suite elle est déjà sur le blog… Elle est même annoncée dans le corps cet l’article !